Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
maelenn in Österreich
Archives
12 mai 2008

Wien : erster Teil

Week-end de trois jours avec la pentecôte je décide donc de bouger un peu direction la capitale Vienne. Levée presque avec le soleil (mais qui ne manque pas de me réveiller tous les matins !), je prends le train à 7h !! Tôt tout ca pour un w-end… mais entre son lit et la découverte d’un pays il faut choisir ! Vienne c’est la capitale de l’Autriche, capitale historique, culturelle, musicale, littéraire …il y a beaucoup à voir alors aujourd’hui première approche, je reste dans le centre.

Tout d’abord un peu d’histoire (courte). Ancien campement celte sur les bords du Danube, les Romains y installent un poste avancé de leur empire face aux Germains (ici pas de village résistant encore et toujours à l’envahisseur romain). C’est la création de Vindobona. Plusieurs passages de barbares plus tard, la région de Vienne se constitue durant la période carolingienne et Charlemagne crée les « marches de l’est » ou Ostmark qui donnera ultérieurement le nom d’Österreich (Autriche). Ensuite duché des Babenberg du Xe au XIIe siècle ce sont finalement la dynastie des Habsbourg qui s’en rendront maître pour les sept siècles à venir (et du pays par la même occasion). Exécution d’un maire pas assez soumis aux Habsbourg, incendies, attaques turques (XVI et XVIIe siècles), peste, destructions, reconstructions, Vienne finit par se relever et s’embellit. Elle devient au XVIIIe siècle une ville prospère et culturellement riche. Tous les nobles s’y font construire un palais, la vie est calme et l’empereur aimé des sujets. Puis Napoléon repoussant sans cesse les limites de la France occupe Vienne en 1805 et 1808. En 1815 Napoléon est défait et se déroule à Vienne…le fameux congrès de Vienne qui va repartager l’Europe issues des campagnes napoléoniennes. Au sein de la population viennoise certains s’enrichissent, la ville s’industrialise, le prix de l’immobilier monte mais les denrées alimentaires viennent à manquer et les différences sociales augmentent et en 1848 le printemps des peuples frappe aussi Vienne. Puis de 1848 à 1916 c’est le long règne de François-Joseph qui fait de Vienne une ville internationale tandis que l’empire se désagrège. D’un empire à 12 nations et 19 nationalités, l’empire austro-hongrois s’effondrera avec la première guerre mondiale. En 1918, avènement de la République, résolution de la crise du logement de la ville mais la crise économique persiste, émeutes populaires en 1927, guerre civile en 1934. Puis c’est l’Anschluss en 1938, Hitler annexant l’Autriche. La communauté juive (plus de 180 000 personnes) n’est alors pas épargnée. En 1944 la ville est bombardée, un quart des habitations sont détruites, Vienne est libérée le 12 avril 1945 par les troupes russes. La ville est partagée en quatre secteurs d’occupations entre russes, anglais, américains et français. De 1945 à 1955 les Viennois survivent plus qu’ils ne vivent entre trafics divers et marché noir. Puis les troupes d’occupation se retirent, la ville et le pays retrouve son indépendance politique et la ville se relève de ses ruines. Depuis elle a retrouvé son importance internationale et sa prospérité économique.


stephansdom__11_Je commence par la cathédrale Sainte Etienne (Stephansdom). Bâtie au XIIIe siècle en style roman puis reconstruit en gothique aux XIVe et XVe siècles. Partiellement détruite lors du siège des Turcs (en 1683), les guerres napoléoniennes et surtout lors des bombardements de 1945, elle est presque comme neuve. D’une hauteur de 137m (tour sud) elle est imposante tout en restant élancée. L’intérieur est plus du style baroque avec dorures, autels baroques pour chaque pilier de la nef, chaire sculptée. Quand j’y suis allée, une cérémonie religieuse avait lieu, donc pas question de visiter (normal), n’empêche que ca fait bizarre, un troupeau de touristes (moi compris) relégué à l’entrée de l’église, séparé de la cérémonie. Je suis donc assez vite ressortie pour revenir après la fin de la cérémonie.


En attendant un petit tour autour de la  Stephanplatz fourmillante de touristes et de viennois. Et chose surprenante (qui me poursuivra toute la journée) j’entends très fréquemment parler français ! Les français auraient-ils tous profité du grand pont de la Pentecôte pour venir en masse à Vienne ?? Je continue mon petit bonhomme de chemin, passe devant la Hauss Haus, un bâtiment contemporain avec dôme en verre pour ne pas jurer trop avec la cathédrale. Ensuite place du Graben, avec en son centre la colonne de la Peste  construite par Léopold  Ier pour célébrer la fin de l'épidémie de peste de 1679 (qui fit plus de  100 000victimes à Vienne). On y voit un ange poussant la vieille sorcière (la peste) vers l’enfer. Puis j’arrive devant une église imposante, l’église Saint-Pierre (Peterskirche). Eglise baroque, toujours autant de dorure et de démesure baroque.


Graben__2_

 











            Peterskirche                                                                              Colonne de la peste



Puis je me promène au hasard des rues, passant devant la maison de Mozart, des façades de banques d’assurance, de la poste mais qui valent le coup d’œil. Je passe de nombreux fiacres (à touristes) et je me retrouve devant la cathédrale, pour visiter l’intérieur et surtout monter tout en haut de la tour nord. Cette tour, inachevée abrite la plus grosse cloche d’Autriche, la Pummerin (bourdon). 3,14 m de diamètre pour 21 t
fabriquée en 1951 est basée sur le modèle de l’ancienne Pummerin
coulée en 1711 (avec les canons pris à l’ennemi, en souvenir de la défaite des Turcs en 1683) mais qui a été partiellement détruite lors des bombardements de 1945. Et puis surtout d’une telle hauteur et un tel ciel bleu, la vue sur la ville et ses environs est impressionnante. Ici pas de ciel gris de pollution, on voit les champs sur les collines au loin et pourtant Vienne est quatre fois plus étendue que Paris !





stephansdom__20_

stephansdom__37_









    Stephansdom                                                                        Vue de la ville (de la cathédrale)



Hofburg__2_


Puis direction la place Saint-Michel avec bien entendue l’église Saint-Michel (Michaelerkirche), ancienne église paroissiale de la famille impériale. Mélange roman, gothique (nef, clocher), néo-classique (façade) et baroque (orgue le plus grand d’Autriche). La crypte y servait également de lieu d’inhumation pour la noblesse et la cour des Habsbourg du XVIIe et XVIIe siècles. A côté la maison Loos (Looshaus) réalisée en 1909 c’est une œuvre du grand architechte Adolf Loos qui a imposé un style plus austère et pur (en réaction au style prétentieux de l’époque). La façade est tellement nue que l’affaire a été portée en justice. Finalement Loos a gagnée la partie, ce qui n’empêcha pas l’empereur François-Joseph de la qualifier d’horreur et fit tirer tous les rideaux du palais donnant sur la place !





Hofburg__1_Toujours sur la même place, entrée du palais impérial, la Hofburg, résidence des Habsbourg pendant plus de six siècles, concentré de tous les styles existants (les édifices s’échelonnent du XIIe au XXe siècle. 18 ailes, une vingtaine de cours, 54 escaliers et près de 2 600 pièces. Actuellement la majeur partie se visite, abritant expositions et trésor impérial, tandis que certaines ailes abritent certains ministères et la présidence de la République. Je n'ai pas tout visité, trop grand, trop de soleil, trop de gens, mais j’ai quand même pu voir la collection d’argenterie, le musée Sissi et les appartements impériaux. Des photos seulement de l’argenterie, les appareils étant interdits sinon...dommage.




Hofburg__11_Différents services pour chaque occasion, époque et propriétaire (l’impératrice Sissi possédait son propre service de voyage). Beaucoup d’or et argent, la porcelaine étant récente et réservée pour certains plats. Plus de 6 000 objets au total.

Le musée Sissi et les appartements impériaux retracent la vie privée et publique du couple impérial. Les appartements tout simplement sublimes. Pour la petite histoire, l'empereur Francois-Joseph très aimé de son peuple accordait ses audiences aux nobles comme aux paysans. Dans le musée en particulier on y découvre la vie de l’impératrice Sissi obsédée par la beauté de son corps, son rejet de la cour, entre voyages et brefs passages à Vienne. Entre autres elle avait fait installer des barres de gymnastique dans son salon, et possédait une vraie baignoire! C’est à sa mort (assassinée en 1898) que commence le mythe Sissi, impératrice pas tant populaire que ne nous le montre les adaptations cinématographiques. Ceci dit je n’ai toujours pas vu en entier la trilogie avec Romy Schneider …


Ensuite petite balade du côté de l’Albertinaplatz, en passant par la bibliothèque nationale (tout en bois avec une exposition un peu macabre mais intéressante sur les meurtres légaux et illégaux depuis la nuit des temps). Je visite l’église des Augustins, église baroque néogothicisée où fut créée la Messe en fa mineur d’Anton Bruckner (pour les connaisseurs). Puis visite de la crypte impériale (Kaisergruft) où repose la quasi-totalité de la famille impériale depuis quatre siècles, ainsi qu’une centaine d’aristrocrates (pour l’accompagnement). 140 cerceuils du plus simple au plus chargé, immense et imposant…des funérailles en grands pompes ahahaha ! On y retrouve entre autres le cercueil de l’empereur François-Joseph, l’impératrice Sissi, leur fils Rodolphe. Le dernier occupant est le fils de l’impératrice Zita, inhumé l’année dernière. En ressortant je passe devant l’Opéra (Staatsoper), célèbre dans le monde entier ! Un jour prochain, j’irai voir une représentation !

Nationalbibliothek__13_Kaisergruft__2_












Bibliothèque nationale                                                    cercueils "simples"


Enfin il est plus de 16h et les deux pauvres tartines avalées à la hâte ce matin ont depuis bien longtemps disparues : je pars en quête d’un manger autrichien. Direction un café, le Alt Wien où je déguste un bon goulasch accompagnée d’une bière fraîche. Aaaah il était bien temps ! Les puristes me diront que le goulasch c’est hongrois et pas autrichien, c’est vrai, mais les autrichiens se le s’ont approprié et donc c’est un plat typique autrichien désormais. En tout cas ca me cale bien, je peine même un peu à finir l’assiette !


Je termine la visite par une balade, passant devant de nombreuses façades, églises (encore !) dont l’ancienne église des Jésuites du plus pur style baroque, l’église des Dominicains (baroque là encore) et l’église grecque. Beaucoup d’églises, toutes aussi impressionnantes les unes que les autres pour une population très croyante. Petit détour par la rue de la Belle-Lanterne  où habita Robert Schumann, avant de prendre le tram (à l’ancienne plein de charme) pour me promener dans un parc et prendre le dernier train pour rentrer à Petzenkirchen.


Jesuitenkirche__1_Jesuitenkirche__2_

Dominlanerkirsche__5_Griechische_Kirche
















Sch_nlanterngasse__3_

Augarten_wien__2_

















en haut gauche      : l'église des Jésuites
en haut droite        : statue sur la facade d'une université
au milieu gauche    : l'église dominicaine
au milieu droite      : l'église grecque
en bas gauche        : la rue de la Belle-Lanterne
en bas droite          : la manufacture de porcelaine du parc

Au final une journée bien remplie, Vienne est une ville à voir, (seul point négatif une ville assez chère si on veut visiter un maximum mais ca en vaut la peine). Je rentre donc plein les yeux, la tête et plein les pattes, je suis morte !!!

--
erst = premier
der Teil = la partie
Wien = Vienne

gulash

stephansdom__21_

Peterskirche__3_

Publicité
Publicité
Commentaires
maelenn in Österreich
Publicité
maelenn in Österreich
Derniers commentaires
Publicité